Pendant longtemps, nous savions à quoi nous en tenir quant à ce que nous sommes. Mais voilà que cela est mis en question de plusieurs manières : (1) les dégâts engendrés dans la nature depuis l’ère industrielle (on parle de l’anthropocène pour désigner cette période) remettent en cause notre relation avec elle et nous rappellent que nous lui appartenons ; (2) une nouvelle appréhension du monde animal interroge notre comportement et même, pour certains, notre sentiment de supériorité à son égard ; (3) des mouvements comme le transhumanisme, mais aussi de nouvelles possibilités techniques, incitent à penser que nous pourrions transgresser des limites réputées infranchissables, y compris la mort.