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Histoire de la Société Saint-Vincent de Paul

La Société de Saint-Vincent-de-Paul (SSVP) est une association catholique indépendante de l’Église catholique sur le plan hiérarchique. Elle lui est cependant liée spirituellement

Pourquoi ce nom?

Malgré son appellation, la SSVP n’a pas été fondée par Saint Vincent de Paul.

« Un saint patron n’est pas une enseigne banale pour une Société. C’est un type qu’il faut s’efforcer de réaliser, comme lui-même a réalisé le type divin de Jésus-Christ. C’est une vie qu’il faut continuer, un cœur auquel il faut réchauffer son cœur, une intelligence où l’on doit chercher des lumières. »

Frédéric Ozanam, lettre à F. Lallier, 17 mai 1838.

À la création en 1833 par Frédéric Ozanam et ses amis, le terme de « Société » désignait un cercle littéraire ou scientifique qui réunissait intellectuels et scientifiques de divers domaines. Les fondateurs commencèrent par se réunir avant de s’engager dans l’action de terrain.

Leur mentor, Emmanuel Bailly, avait une vénération pour saint Vincent de Paul et était lié d’amitié avec les Lazaristes et les Filles de la Charité, dont notre grand saint est à l’origine. Il adressa ses jeunes amis à l’une d’entre elles, Sœur Rosalie Rendu, renommée par son dévouement au service des pauvres dans le quartier de l’église Saint-Médard à Paris ; il s’agissait de les mettre, en quelque sorte, en apprentissage.

Le choix de saint Vincent de Paul comme modèle, suggéré par la bienheureuse Sœur Rosalie, est le signe et la volonté d’être en lien et en harmonie avec tous ceux qui puisent leur raison d’agir dans la spiritualité « vincentienne ».

Vincent de Paul était un humble prêtre-paysan, doué d’une grande intelligence et d’une énergie exceptionnelle.

Au cours de sa vie mouvementée et bien remplie, il a su mobiliser au service des pauvres (indigents, enfants trouvés, galériens, etc.) les grands noms de la noblesse et de la bourgeoisie françaises. Il a créé la Confrérie de la Charité composée de femmes travaillant pour les pauvres et des malades de sa paroisse de Châtillon-sur-Chalaronne, la Congrégations de la Mission (les Lazaristes), l’Institution des Filles de la Charité, l’Œuvre des Enfants trouvés, des retraites spirituelles qui ont rassemblé des personnes de toutes conditions et envoya de nombreux missionnaires en France et à l’étranger.

Épuisé, il mourut le 27 septembre 1660. À ses funérailles, grandioses, se mêlèrent princes et pauvres sans distinction.

Sa fête est célébrée le 27 septembre.

Bienheureux Frédéric Ozanam

La deuxième grande figure de la SSVP est le bienheureux Frédéric Ozanam. (1813-1853)

Celui-ci fut béatifié par le pape Jean-Paul II à Notre-Dame de Paris le 22 août 1997, lors des Journées Mondiales de la Jeunesse. Frédéric Ozanam est proposé comme un modèle d’homme d’action en faveur de la justice sociale. Les multiples facettes de sa vie en font un personnage exceptionnel et attachant. Il fut étudiant, avocat, historien, professeur à la Sorbonne, politicien, journaliste, polémiste.

Marié et père d’une fille, catholique engagé, militant de la justice, confronté à la maladie qui l’emporta à 40 ans, il était ancré profondément dans la spiritualité de l’amour et l’action pour les pauvres. Il laisse de nombreux écrits exhortant à réconcilier la Foi et la Raison, la Vérité et la Science, l’Église et la Liberté, la Charité et la Justice.

Sainte Louise De Marillac

Le troisième modèle, non le moindre, de la Société de Saint-Vincent-de-Paul est sainte Louise de Marillac (1591-1660).

Celle-ci a 42 ans lorsqu’elle fonde en 1633 avec Vincent de Paul, la Compagnie des Filles de la Charité. Elle assure la formation des sœurs et l’organisation du travail.

La vie de Louise de Marillac est orientée vers tous ceux qui souffrent : les malades, les réfugiés, les enfants abandonnés, les galériens, les personnes âgées, celles atteintes de troubles psychiques, etc.

Toute l’action de Louise de Marillac trouve sa source et son dynamisme dans sa relation à Dieu et son amour de Jésus vivant au milieu des hommes. Elle meurt en 1660. Son testament spirituel insiste sur la fidélité au service des pauvres, et l’union communautaire.

Canonisée en 1934, elle est déclarée en 1960 par le pape Jean XXIII patronne de tous les travailleurs sociaux chrétiens. Sa fête se célèbre le 15 mars.

maranatha

Rosalie Rendu

Rosalie Rendu  ((1786-1856) était une religieuse de la congrégation des Filles de la Charité. Elle est arrivée à Paris, en 1807, dans le quartier Mouffetard, près de l’église St-Médard. Vivant parmi les plus pauvres, elle ne ménagea pas sa peine. Elle créa un dispensaire, une pharmacie, une école, un orphelinat, une crèche, un patronage pour jeunes ouvrières, une maison pour vieillards sans ressources. Elle a même escaladé les barricades pour secourir les blessés des émeutes de 1830 et 1848. Et, pour ce qui nous concerne, elle a rencontré Frédéric Ozanam, ardent et plein de bonne volonté. La Société de Saint-Vincent-de-Paul fut créée en 1833.

Rosalie a été béatifiée en 2003. La bienheureuse Rosalie Rendu est fêtée le 7 février.

Le secret de sa vie : « Si vous voulez que quelqu’un vous aime, aimez d’abord en premier, et si vous n’avez rien à donner, donnez-vous vous-même. »

(Source: Wikipedia)